dimanche 18 octobre 2009

La extraña cárcel del señor Zelaya

Castellano - Article en Français par Honduras Démocratique

Por Carlos Alberto Montaner

La política está llena de sorpresas. Roberto Micheletti, el presidente de Honduras designado por el parlamento de su país, deseaba que el ex presidente Manuel Zelaya estuviera encarcelado en Tegucigalpa mientras los jueces y fiscales incoaban el proceso judicial en su contra por violación de la Constitución, corrupción y malversación de caudales públicos. Curiosamente, Hugo Chávez, Lula da Silva y Daniel Ortega han hecho posible esa detención.

Es verdad que Zelaya no está en una cárcel hondureña, sino en la embajada brasilera radicada en la capital, pero eso es mucho más conveniente para el gobierno de Micheletti. Es difícil que un comando zelayista viole el recinto brasilero para intentar liberarlo, dado que allí se introdujo por su propia voluntad, y, al fin y al cabo, la responsabilidad por la integridad física de Zelaya ahora corre por cuenta de Brasil. La policía hondureña sólo tiene que limitarse a cuidar el exterior del edificio y controlar las entradas y salidas. En algún momento el señor Zelaya decidirá presentarse a la justicia de su país, o tal vez opte por pasar un largo tiempo asilado.

Mientras tanto, el presidente Micheletti, con bastante firmeza, ha escrito en el Washington Post que sigue adelante con las proyectadas elecciones del 29 de noviembre. Panamá, poco antes del incidente, declaró que si los próximos comicios hondureños son honrados y transparentes reconocerá al nuevo gobierno. Eso es lo sensato. Afortunadamente, el presidente Ricardo Martinelli es un estadista valiente al que no le importa nadar contra la corriente si le parece moralmente justificable.

Las elecciones, además de ser un mecanismo de legitimación de la autoridad, son una ceremonia para enterrar el pasado y comenzar una etapa distinta y más esperanzadora. Las consultas plurales y libres de España, Portugal y Chile sirvieron para encaminar a esos países después de largas dictaduras. Lo mismo sucedió en Argentina, Uruguay y Brasil. Hubiera sido una locura desconocer los nuevos gobiernos democráticos alegando que las elecciones se habían llevado a cabo por regímenes ilegítimos y transitorios.

La OEA cayó en una trampa que le tendió el señor Chávez al advertir que no reconocería al presidente electo en los próximos comicios hondureños. ¿Quiere el señor Insulza precipitar al país a un conflicto violento para coronar a un vencedor empapado en sangre? Los candidatos a estas futuras elecciones habían sido libre y pacíficamente elegidos en primarias abiertas antes de la expulsión del poder de Zelaya. No fueron impuestos por nada ni nadie y representan todo el espectro político del país. Una vez fracasada la gestión restauradora del presidente Oscar Arias, ¿qué otra mejor opción existe que propiciar un proceso electoral capaz de devolverle al país la normalidad política?

El Departamento de Estado norteamericano tampoco ha actuado razonablemente. ¿A quién se le pudo ocurrir en esa casa de locos que es una buena estrategia tratar de desacreditar a priori la salida democrática que existe para la crisis hondureña? ¿Cómo se iba a imponer el regreso de Zelaya contra la voluntad del resto de las instituciones del país, contra el criterio de casi todos los partidos políticos, con la oposición de las iglesias cristianas y el rechazo del aparato productivo? ¿Está dispuesto Estados Unidos a crear una especie de protectorado en Honduras y dedicar veinte mil soldados para devolverle el gobierno a Zelaya contra el deseo de la mayoría de los hondureños y los dictados de la Corte Suprema, pero con el beneplácito de Hugo Chávez? ¿Cómo puede hoy empeñarse Estados Unidos en desestabilizar a una de las naciones más pobres del continente y a una de las pocas sociedades que simpatizan genuinamente con su poderoso vecino --al extremo de enviar tropas a la guerra de Irak-- en un hemisferio crecientemente dominado por el antiamericanismo?

Tras el reconocimiento anunciado de Panamá, probablemente otros países hagan lo mismo. Para sus líderes es evidente que lo que le conviene a América es la existencia en el continente de naciones estables regidas por gobiernos electos democráticamente que no estén bajo la nefasta influencia del chavismo. Ese será el inicio de una paulatina normalización de las relaciones internacionales de Honduras.

En todo caso, una de las primeras decisiones que tendrá que tomar el nuevo gobierno es qué hacer con el señor Zelaya. ¿Lo amnistía, le otorga un salvoconducto, o lo deja asilado permanentemente en la embajada brasilera? El ex presidente cubano Manuel Urrutia --el primero designado por la revolución tras la caída de Batista-- estuvo más de dos años recluido en las embajadas de Venezuela y México en La Habana hasta que Castro le otorgó el salvoconducto. El peruano Haya de la Torre estuvo cinco en la embajada de Colombia en Lima. Es cuestión de firmeza.

25 de septiembre del 2009

Fuente : Firmas Press
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Français
L'étrange prison de Monsieur Zelaya

Par Carlos Alberto Montaner

La politique est pleine de surprises. Roberto Micheletti, président du Honduras nommé par le parlement de son pays, souhaitait que l’ex président Manuel Zelaya eut été incarcéré à Tegucigalpa tandis que les juges et les procureurs entamaient la procédure judiciaire engagée contre lui pour violation de la Constitution, corruption et détournement de fonds publics. Fait intéressant, Hugo Chávez, Lula da Silva et Daniel Ortega ont rendu cette détention possible.

Il est vrai que Zelaya n'est pas dans une prison hondurienne, mais à l'ambassade du Brésil, dans la capitale, cela est beaucoup plus commode pour le gouvernement Micheletti. Il est difficile qu’un commando de zelyistes viole le territoire Brésilien pour essayer de le libérer, car il y est entré de lui-même, et, après tout, la responsabilité de l'intégrité physique de Zelaya c’est le Brésil qui en a aujourd'hui la charge. La police hondurienne se limite seulement à surveiller l'extérieur du bâtiment et contrôler les entrées et les sorties. À un moment ou à un autre Monsieur Zelaya décidera de se présenter à la justice de son pays, ou peut-être choisira-t-il de rester longtemps un réfugié politique.

Pendant ce temps, le président Micheletti, a écrit assez fermement dans le Washington Post, que les élections prévues le 29 Novembre auront lieu. Le Panama, peu avant l'incident, a déclaré que si les prochaines élections honduriennes sont honnêtes et transparentes, il reconnaîtra le nouveau gouvernement. C'est une chose sensée. Heureusement, le président Ricardo Martinelli est un homme courageux qui ne craint pas de nager à contre-courant si cela lui parait moralement justifiable.

Les élections, en plus d'être un mécanisme de légitimation de l'autorité, sont un processus pour enterrer le passé et recommencer une phase distincte et plus optimiste. Les consultations électorales pluraliste et libre d'Espagne, du Portugal et du Chili ont été utilisé pour remettre ces pays en route, après de longues dictatures. La même chose s'est passée en Argentine, en Uruguay et au Brésil. Il aurait été folie d'ignorer les nouveaux gouvernements démocratiques, affirmant que les élections ont été menées par des régimes illégitimes et transitoires.

L'OEA est tombé dans un piège que Monsieur Chávez lui a tendu, en l’avertissant qu’il ne reconnaîtrait pas le président élu des prochaines élections honduriennes. Monsieur Insulza veut-il précipiter le pays dans un conflit violent, pour couronner un gagnant taché de sang ? Les candidats à ces élections avaient été élus librement et paisiblement lors des primaires ayant eu lieu avant le renversement de Zelaya. Ils n'ont pas été imposées, par rien, ni personne, et représentent tout l'éventail politique du pays. Quelle meilleure option existe-t-il que de promouvoir un processus électoral capable de rétablir la normalité politique dans le pays, alors que la médiation du président Oscar Arias a échoué?

Le département d’état américain n'a pas agi raisonnablement. Qui dans cette maison de fous a bien pu penser qu’il serait une bonne stratégie de tenter de discréditer, a priori, la solution, démocratique, à la crise qui existe au Honduras? Comment allait-on imposer le retour de Zelaya, contre la volonté des institutions du pays, contre l'avis de presque tous les partis politiques, de l’opposition des églises chrétiennes et le rejet de l’appareil productif? Les États-Unis souhaitent-ils créer une sorte de protectorat au Honduras et envoyer vingt mille soldats pour restituer le gouvernement à Zelaya, contre la volonté de la majorité des Honduriens et des exigences de la Cour suprême, mais avec la bénédiction de Hugo Chávez ? Comment les États-Unis peuvent-ils aujourd’hui essayer de déstabiliser l'une des nations les plus pauvres du continent, et l'une des rares société qui sympathise vraiment avec son puissant voisin – (alors qu’il a envoyé des troupes en Irak) – dans un hémisphère de plus en plus dominé par l’anti-américanisme?

Après que le Panama ait annoncé la reconnaissance des élections, il est probable que d'autres pays fassent de même. Il est clair que ce qui est le mieux pour les dirigeants d'Amérique, c’est que le continent ait des nations stables, régies par des gouvernements démocratiquement élus, qui ne sont pas sous l'influence néfaste du chavisme. Ce sera le début d'une normalisation progressive des relations internationales du Honduras.

En tout cas, l'une des premières décisions que devra prendre le nouveau gouvernement c’est décider du sort de Monsieur Zelaya. Vont-ils l’amnistier, lui donne un sauve conduit, ou le laisser vivre comme réfugié politique permanent dans l'ambassade du Brésil? L'ancien président cubain Manuel Urrutia - le premier nommé par la révolution après la chute de Batista – est resté reclus plus de deux ans dans les ambassades du Venezuela et du Mexique à La Havane, jusqu'à ce que Castro lui concède un sauve conduit. Le péruvien Haya de la Torre est resté cinq dans l'ambassade de Colombie à Lima. C'est une question de fermeté.

Fuente : Firmas Press

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